OUAH ! C’est l’expression qui me reste en tête depuis que je suis rentrée de mon petit séjour en montagne. Deux jours au ballon d’Alsace qui m’ont fait le plus grand bien. La montagne et la marche sont deux de mes plus grands plaisirs. La montagne, cet environnement vaste qui offre des vues imprenables. Les paysages peuvent changer en l’espace de quelques minutes voir, quelques secondes. J’ai aperçu les rayons du soleil traverser la couche épaisse de nuages flottant au dessus des sommets; le brouillard épais qui permettait de ne voir que nous: la sensation du froid que j’adore et qui me pousse à avancer encore et encore, les contrastes de couleurs entre le soleil, le ciel, les nuages… Ici, l’homme n’est plus maitre de son temps. On regarde au loin, sans mots, j’adore ce genre de moment. Sans doute parce qu’il permet de lâcher prise et laisse l’inconscient prendre le dessus. Nous avons marché plusieurs heures en raquettes, à des rythmes bien différents en fonction de chacun. Nous étions trois, deux grands passionnés de montagne et moi la fille toujours curieuse de sensations et de découvertes. Là, j’étais servi. Je n’ai pas hésité à m’arrêter pour ressentir les moindre plaisir de cet environnement. Du flocon de neige qui se pose sur ma veste aux nuages glissant d’une montagne à l’autre. J’ai ce goût pour le détail, une chance. Je l’envisage comme ça de par mes expériences. Il est rare que je rencontre quelqu’un pour lui dire « Hé mec matte moi ce prit cristal glacé sur mon bras » sans qu’en retour je ressente une grimace du genre « t’es bizarre ». Les personnes avec qui j’étais l’ont compris et ça c’est génial.
Nous avons marché jusqu’à la tombée de la nuit, une chance. ça a été l’occasion de prendre en photo la lune et de marcher dans une neige un peu plus verglacée (encore mieux en raquettes). Après quoi, nous sommes rentrés au chalet. Le chalet appartient aux deux sympathiques mecs qui m’ont accompagnés. Une fois là bas, nous avons posés notre attirail de randonnée: c’était parti pour préparer un bon feu, ouvrir l’eau (tout un système pour ne pas que les canalisations glacent) préparer un repas digne de notre journée( Mont d’or/charcut’) et poser nos fesses.
Durant la soirée, nous avons joué à beaucoup de jeux. Du mikado au « 6 qui prend » le tout dans une ambiance musicale. L’un passionné de variété française, l’autre de musiques du monde. Nous avons partagé à tour de rôles nos savoirs, tout ce que j’aime.
Ma curiosité m’a rapidement poussé vers un ensemble de classeurs, brochures rangés dans un coin. J’y ai trouvé un document expliquant les différences entre températures réelles et celles ressentis par le vent. Trop cool je sais désormais que s’il fait -30°c dehors avec un vent de 24km/h, je ressentirais un bon -40° environ Aha, Bref ! Ensuite j’ai ouvert un classeur photo, j’adore en regarder, ça ravivent toujours des souvenirs et c’est encore un moyen de rire, plaisanter, sourire. J’étais particulièrement souriante de les voir discuter de ces moments partagés. Comme deux gosses ils m’ont ressorti leurs anecdotes et moi je les écoutés.
1h du matin…après plusieurs verres de vin blanc, je vais gagner le dortoir…dernier coup d’œil sur les photos prises et: » Good night les gars ! » je m’endors vite…très vite… Le réveil a été compliqué…une chaussette en moins, mon coussin a pris la fuite durant la nuit et mon sac de couchage est en vrac Aha! Je sors du lit et je me précipite sur le balcon pour un grand bol d’air frais, le tout devant un super spectacle (photo de l’article) Le soleil envahit les sommets, quelques secondes plus tard il disparait pour laisser place à de la neige…
Croisade de regard 